FAQ

Comment peut-on concrètement mettre en place l’interdiction des véhicules précités à Lausanne ?
Les résidents du territoire urbain lausannois se verraient remettre un macaron pour chaque véhicule admis qu’ils détiennent (afin d’éviter les contrôles répétés). Un délai sera prévu pour les lausannois dont le véhicule n’est pas conforme aux nouveaux critères. Passé ce délai, ils ne pourront plus ni stationner ni circuler dans la zone. Pour tous les autres véhicules privés (CH ou étrangers) après une courte période d’information et de sensibilisation, des contraventions pourront être infligées aux contrevenants lors de contrôles aléatoires (sur le même principe que le contrôle de la vignette autoroutière par exemple). Les assistants de Police pourraient également verbaliser tout véhicule non-admis, stationné sur le territoire public urbain. Il en sera de même pour les lausannois qui détiendraient encore une voiture surdimensionnée passé le délai.
A noter que, selon l’Art 3.2. de la Loi fédérale sur la Circulation routière (LCR), « Les cantons sont compétents pour interdire, restreindre ou régler la circulation sur certaines routes. Ils peuvent déléguer cette compétence aux communes sous réserve de recours à une autorité cantonale. » Le point 1 de la pétition est donc soumis à une autorisation cantonale. Nous souhaitons que les autorités communales interpellent le Grand Conseil sur ce point.

Pourquoi proposer une limite à 1500 kg ?
Il existe plusieurs véhicules de type 4×4 qui sont de cylindrée et de taille réduite. Or ce n’est pas la traction intégrale en tant que telle que nous visons, mais les véhicules dont les dimensions sont excessives et agressives pour les autres usagers de la route. Une limite de poids permet de s’assurer de n’exclure que les voitures de tourisme qui entrent dans les catégories suivantes : SUV, SUT, 4×4 Tout-terrain et Crossover, ainsi que certains véhicules de type Break équipés en 4×4. Pour ces derniers, la plupart font moins de 1500 kg, hormis ceux de gammes plus « luxueuses » ou équipés de motorisations puissantes. (Exemples pour les Breaks : Skoda Octavia Combi 4×4 1.6 TDI 2011, 1405 kg => ok. / Audi A4 Avant Quattro 2.0 TDI S-Line 2011, 1600 kg => non1).

Pourquoi ne pas se baser sur les émissions de CO2 plutôt que sur le poids ?
Le poids est inscrit sur la carte grise de tout véhicule immatriculé en Suisse. Le contrôle est donc plus simple que pour les émissions de CO2. De plus, cela rendrait cette pétition non-solidaire envers les personnes à revenu plus faible, qui roulent dans un véhicule plus ancien et donc plus émetteur de CO2. Cette démarche vise avant tout les véhicules récents et suréquipés, qui sont en général prisés par une clientèle aisée, qui aura les moyens de s’adapter en changeant de véhicule.

Puisque de nombreux citadins possédant actuellement un véhicule surdimensionné risquent de devoir changer de voiture, n’est-ce pas injuste envers les revenus moins élevés ?
Ce type de véhicules est souvent cher. Les plus faibles revenus n’en possèdent que rarement, ou alors des modèles anciens qui arriveront d’une manière ou d’une autre bientôt en fin de course. La pétition a aussi et surtout pour but de dissuader les futurs acheteurs d’acquérir un véhicule surdimensionné, et d’ouvrir le débat sur la pertinence de l’offre de ces engins.

Ne va-t-on pas pénaliser les familles avec enfants ?
Non, la pétition ne s’adresse pas aux véhicules de type break sans traction intégrale* et aux monospaces, qui offrent en général de 5 à 7 places. Au contraire, la pétition vise à améliorer la santé et la sécurité des enfants vivant en zone urbaine.

Pourquoi ne pas s’attaquer simplement aux moteurs diesel ?
De nombreux SUV et 4×4 diesel seront visés par l’interdiction. Il existe cependant plusieurs autres modèles de véhicules diesel récents qui sont économiques et compacts en comparaison à l’entier du parc automobile suisse. Leur remplacement coûterait cher à de nombreux citadins qui en ont acquis un récemment et dont les moyens sont limités. Mieux vaut axer l’interdiction sur les véhicules prisés pour leur « look » au détriment de leur utilité.

Mettre en place ce genre de mesures dans une seule ville est-il pertinent ?
Il est vrai que l’initiative fédérale dite « Anti-4×4 » malheureusement retirée en 2011 était plus ambitieuse.  L’essentiel est maintenant de prendre conscience que le contre-projet qui lui fut jadis opposé n’a pas porté ses fruits. Si la ville de Lausanne était pionnière en Suisse, non seulement elle en retirerait un avantage énorme en termes d’image, mais elle pourrait également ouvrir la voie à d’autres cités de notre pays. Une ville qui accueille une Haute Ecole Polytechnique fédérale devrait se positionner en avant-garde de la transition énergétique.


[1] Selon fiches techniques sur www.321auto.com

[*] Les breaks équipés en traction intégrale seraient autorisés jusqu’à un poids à vide de 1500kg.

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